lundi 9 février 2009

Première semaine

Salut mes amis, t’chongo miambyé ? (pour les néophytes cela veut dire « Comment ça va ? »). Je ne veux pas vous épater mais seulement partager avec vous ce que j’apprends au fur et à mesure. Je ne sais pas si un jour je serai capable d’enchainer correctement une phrase, mais j’espère au moins pouvoir apprendre quelques expressions usuelles.

Voilà une semaine est déjà passée et je me sens de plus en plus « chez moi ».

Je n’arrive plus à être étonné à chaque pas, mais cela m’arrive quand-même de temps en temps. Comme aujourd’hui, sur la route vers le restaurant (à pied) je pensais à ce que j’avais lu sur des forums comme quoi les policiers essaient de vous attraper (quand vous êtes au volant de votre voiture) pour leur payer « un coca ». Et je me disais qu’il y une chose bizarre … je n’ai vu aucun policier ! Mais bon, avec l’expérience avec les douaniers à l’aéroport, où j’ai eu du mal à les reconnaître … je me suis dit que je n’ai pas encore l’œil formé pour les détecter.
Arrivé au resto (Café du Warf ), j’étais en train de boire tranquillement mon Impérial Tonic (toujours avec trois glaçons, sinon le temps de le finir, avec la chaleur qu’il fait, les dernières gorgées seront du thé !!!) je deviens le témoin d’une scène qui m’a attiré l’attention. Je vois un groupe de 5-6 personnes qui commencent à crier quelque chose dès qu’une voiture passait (surtout pour les taxis) tout en brandissant des carnets à souche. Et comme toute de suite je me suis rappelé à quoi je pensais sur la route, je me suis dit : ben voilà, tu voulais voir des flics sortis à la pêche ? Les voilà ! Mais quand-même il y avait quelque chose qui n’allait pas ! Ils étaient en civil (ça m’étonnait pas) mais ils s’agitaient surtout quand un taxi s’arrêtait et même s’ils se dirigeaient assez menaçant vers la voiture, toute de suite ils repartaient et surtout, je ne voyais pas le chauffeur sortir ni des papiers ni de billet pour « le Coca ». Donc étonné, je pose la question à Georgette (la jeune) pour m’expliquer ce qui se passe. En effet, ils n’étaient pas de policiers mais des marins essayant de vendre des billets pour les vedettes qui font des allers-retours entre je ne sais pas quelle destination et POG, deux fois par semaine (c’est d’ailleurs pour cela que je ne les ai vu jusque là). Et comme il y avait une autre question qui m’est restée sur la langue, je l’ai posée à l’autre Georgette (un peu plus âgée) – concernant la modalité dont les fruits sont commercialisés ici. Et c’est là que j’ai appris qu’il y a deux sortes de bananes – les douces (que nos connaissons très bien) et celles de culture (utilisées surtout pour la cuisine) et que pour les acheter il faut compter en « mains » (et pas à la pièce ou au kilo). Mais on m’a aussi conseillé de passer par un local pour acheter, sinon je me fais arnaquer, alors je vais suivre ce conseil (déjà qu’avec les taxis dès que t’est blanc il te demande le double … ).

Oulàaa… j’ai déjà écrit tout ça ? Je ne me rends même pas compte… je suis chez moi, un très beau dimanche (peut-être le dernier où je serais libre), mais bon, comme je ne connais pas grand monde ici, je peux aller nulle part. Alors je regarde la télé et je me défoule sur le clavier. Demain je vais essayer entre deux gouttes de poser le message sur le blog, avec quelques photos que j’ai pris ces jours.

Qu’est-ce que s’est passé depuis mon dernier message ? Pas grand chose – quatre tempêtes, dont la dernière, vendredi, a fait une victime : notre routeur et apparemment celui d’Eliane – la directrice de l’hôtel où j’habite, mais je crois qu’elle ne le sait encore… je vais lui dire lundi matin ! Oui, comme je vous disais, le router est mort entre mes mains… Il a gardé quelques forces pour cela. On arrive le matin – rien, alors je le débranche et le rebranche… quelques clignotements et tous ses yeux se mettent en vert – je me dis… je l’ai sauvé ! Mais la joie fut de courte durée – après 2 minutes, il a fermé les yeux et plus moyen de le ressusciter. Alors c’est en partie « grâce » à son décès que j’ai eu ce dimanche à ma dispo.

Sinon, j’ai goûté un peu à la cuisine chinoise d’ici…. Ce n’est pas la même chose qu’en France. En tout cas je regrette le chef du Palais du Soleil Levant, à Livry Gargan !

Passons aux photos. Bien sur les sujets favoris – les lézards (Chantal, je vais annoncer les photos que tu ne dois pas regarder, de toute façon, il n’y a pas des grands plans, alors tu peux être tranquille).

J’ai vu des nombreuses fois que la marchandise buvable est transportée dans des camions à remorque ouverte, et je me suis dit : « Etonnant, le soin que les Gabonais prennent pour l’environnement ! »

Mais tout de suite je reviens à la triste réalité

- Mais non, c’est seulement parce qu’ils n’ont pas !

Voilà les photos de mon « studio »











Et l’hôtel

Des apparts pour les locaux, situés assez central…

Vu comme ça, je pense que l’espérance de vie est très bonne ici !

C’est marrant, en Europe, quand on marche dans l’herbe devant nous les sauterelles se sauvent en grande hâte. Ici, quand on marche dans l’herbe ce sont les lézards qui sautent presque, dans toutes les directions. C’est impressionnant !
Quelques photos avec ces sujets (ceux qui on la tête rouge ce sont des Geckos). CHANTAL ÉVITES CE PARAGRAPHE !!!







Tu peux revenir maintenant.
A côté des égouts, il y a plein des trous dans lesquels les crabes s’enfouissent dès qu’ils aperçoivent le moindre mouvement. J’ai réussi quand même à prendre un en photo (ils sont très très rapides !!! Beaucoup plus que les lézards !)


Mercredi j’irai goûter les crabes farcis à « La présence », on m’a chuchoté qu’ils sont délicieux là-bas !

Sinon, la pluie fait des merveilles visuelles aussi :

On voit le dépôt du bois …

…et la nature qui essaie de refaire ce que l’homme détruit !

Les nids des oiseaux tisseurs

Le siège de Moov (quand j’ai vu le nom sur une carte j’ai cru que c’est une boîte, mais c’est seulement un fournisseur de téléphonie mobile). Plus vert je pense qu’on pouvait pas faire !!!


Voilà mes chers amis les dernières nouvelles. J’espère pouvoir avoir internet dans la chambre (dès que le modem d’Eliane sera remplacé), et alors je vous tiendrai au courant plus souvent.

Ah, si, il y a encore une chose à laquelle je dois m’y faire ce sont les horaires des magasins (ici, à midi tout est fermé) et les samedis – dimanches pas d’ouverture.

Je vous embrasse tous et je m’excuse auprès de Miss Blue pour la qualité de mon œil de photographe – mes photos ne sont pas aussi belles que les siennes.

Comme je vous ai habitué, je vais essayer de vous trouver encore un proverbe gabonais, qui pourra réfléchir le sujet de mon message (même si c’est plus un cafouillage qu’un vrai message).

Le fleuve fait des détours parce que personne ne lui montre le chemin.

3 commentaires:

  1. Bel article !

    Mais une petite précision, on ne dit pas "main" mais doigts, pour acheter les bananes ^^.

    Et gooutes donc voir les bananes plantins frites, c'est succulent.

    Et les crabes farcis de chez "présence" c'est hyper bon ^^

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  2. En effet, j'ai déjà gouté les bananes chez Présence avec des brochettes de poisson (le Tchi bou djen le font que les mercredis, et en plus samedi ils n'avaient plus de crabe farci) est c'est avéré une merveille!!!

    Aujourd'hui j'ai testé le Retro (j'ai testé le crabe farci pour avoir une base de comparaison). Très bon aussi, mais plus cher que les autres.

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  3. Oui le Rétro, cher quand même !

    A côté tu as un autre resto , Yababa à l'époque, pas mal non plus

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